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Année de publication

1996

Langue

Français

Résumé

L'objectif de cette étude exploratoire était de dresser un portrait général des risques associés aux angles rentrants des machines à papier. Cinq usines de papier ont été visitées au Québec durant l'été 1995. Chaque visite s'est faite en compagnie d'un inspecteur de la CSST, du coordonnateur de SST de l'usine et d'un représentant des travailleurs de l'usine. Trois des usines visitées utilisent des machines larges et à haute vitesse produisant une feuille de faible épaisseur (ex. papier journal). Les deux autres usines ont des petites machines étroites qui fonctionnent à vitesse relativement basse et fabriquent du papier feutre et du carton. Dans deux des usines visitées, deux machines à papier ont été observées: l'une des machines était relativement récente alors que l'autre était plus ancienne. Aux trois autres endroits, une seule machine à papier a été observée. Lors des visites, trois casses de papier ont pu être observées: deux aux enrouleuses et une à la sécherie. Du matériel vidéo a été utilisé pour archiver l'essentiel des observations. Des entrevues sur le plancher de l'usine avec les contremaîtres et des travailleurs d'expérience ont permis de compléter la collecte de données.

Les observations en usine ne se sont pas concentrées en un seul endroit de la machine mais plutôt sur la machine au complet. En effet, les premières observations ont permis de constater que des risques associés aux angles rentrants existent en des endroits multiples sur une machine à papier ainsi qu'à des étapes subséquentes (ex. supercalandres, rebobinage). Ces risques prennent des formes très variées selon l'endroit sur la machine. Par exemple, tantôt il s'agit de rouleaux en contact les uns avec les autres alors qu'en d'autres endroits, il s'agit de feutres ou canevas qui tournent autour de rouleaux. De plus, les machines à papier sont toutes plus ou moins différentes les unes des autres de sorte qu'une situation à risque en un endroit précis d'une machine à papier n'aura pas nécessairement les mêmes caractéristiques qu'une situation semblable au même endroit sur une autre machine. Cette situation est due à la complexité des machines à papier et fait en sorte qu'une solution technique pour une situation à risque sur une machine donnée n'est pas nécessairement généralisable aux autres machines.

Nous avons observé qu'un certain travail de prévention des risques a déjà été accompli dans certaines des usines visitées. Les efforts en ce sens semblent avoir portés principalement sur la formation et l'information des travailleurs. Aussi, des dispositifs de protection ont été installés su; certaines machines ou parties de machines. En ce qui concerne ces dispositifs, le degré de succès est très variable. Dans certains cas, les dispositifs installés apparaissent adéquats mais il faut admettre dans que dans beaucoup d'autres cas, les risques liés aux angles rentrants demeurent entiers. Là où les solutions implantées ne sont pas efficaces, on observe que les principes de base de la conception des gardes et barrières de sécurité ne sont tout simplement pas respectés. Un travail important de prévention à la source des risques liés aux angles rentrants reste donc à faire. Il apparaît qu'un éventail de solutions techniques possibles à coût raisonnable existent pour certaines des situations observées. Il s'agit maintenant de voir dans quelle mesure ces solutions existantes peuvent réellement être implantées. La généralisation d'une solution technique d'une machine à papier à l'autre n'apparaît toutefois pas garantie: il faut prévoir qu'une solution technique peut prendre des formes différentes d'une machine à l'autre et ce, pour la même "partie" de machine étudiée.

Mots-clés

Machine à papier, Paper making machine, Angle rentrant, Nip, Accident du travail, Occupational accident, Risque mécanique, Mechanical hazard

Numéro de projet IRSST

0095-0130

Numéro de publication

RT-127

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