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This report examines current knowledge on organizational intervention programs and strategies aimed at mental health (stress) in the workplace. Specifically, the three objectives of this report are to:

  1. Present a framework that meaningfully captures and explains the types of organizational intervention methods
  2. Review existing research evidence of the effectiveness and efficiency of these organizational interventions
  3. Propose some potential applications and areas in need of research or attention for Quebec organizationsm

Method: In order to address the objectives, an extensive literature review using nine search engines (e.g., PsychInfo, Medline) and dozens of key terms was conducted. We also contacted researchers and examined key reports from relevant agencies (e.g., NIOSH; WHO). The main goal of this search was to uncover any papers, articles or reports since 1980 that refer to studies conducted on stress or mental health intervention in the workplace, any reviews of such studies and any conceptual or theoretical papers reflecting on the topic. We found few rigorous intervention studies; which agrees with recently conducted reviews by other research teams worldwide. However, a growing literature on the topic provided a rich base to address the three objectives.

Objective 1: We identified two types of frameworks to classify interventions: process models and content models. Process models explain the intervention process or strategy. These models communicate the “do’s” and “don’ts” or blueprints of interventions ranging from the early stages of diagnosing the stressors in the workplace, through conducting changes and evaluating the results. We find them to be potentially useful in helping organizations follow critical issues as interventions unfold. Content models or taxonomies on the other hand are more concerned with the elements of the job, person or organization that need to change to address the problem of stress. These taxonomies use features that characterize the intervention such as the popular primary, secondary and tertiary classification of interventions. They are useful for listing any number of intervention strategies found in organizations (e.g., EAPs, Job design) but are seriously lacking in their ability to help organizations chose which type of intervention best deals with identified problems.

To better guide research and interventions, we propose an evidence-based framework as a hybrid model. Evidence-based practices or interventions are quickly gaining momentum in numerous medical and social fields. Put simply, they prescribe interventions based on evidence. Such requires a clear explanation and evidence of the sources of stress (i.e. stressors) and their consequences (i.e., stress & strain) so as to then propose and evaluate interventions that are expected to deal with the problem in its entirety. Within stress context, the framework communicates for each organizational stressor the evidence that exist for interventions relating to it as a source of stress. It is an improvement over the content models that simply list intervention methods with little to no reference to the stressors or stress symptoms it intends to address, and it requires that we take account of the strength of existing evidence.

Objective 2: In concordance with other reviewers, our search turned up limited rigorous studies that evaluate organizational interventions. Some conclusions are possible. If we bunch interventions into a “broad” grouping, the limited research does suggest success for “Sociotechnical” interventions. Interventions of this type center on objective changes in the work environment which include elements related to job design in most instances. So changes in workload and schedules, for instances, seem to have important effects on well-being and performance (Rick et al., 2002). Evidence is mixed for psychosocial types of interventions. These are “approaches to stress reduction intended to change employees’ perceptions of the work environment through strategies such as increasing participation, communication and social support, reducing role ambiguity and conflict, and enhancing control over work tasks” (Parkes & Sparkes, 1998; p.3). Our opinion is that there is too little research to form firm conclusions. This is particularly true if we follow an evidence-based approach wherein the literature needs to be considered for each stressor. We warn that the lack of evidence is in no way indicative that interventions do not work, but rather points to the need for more research given that promising results have emerged in our search.

Objective 3: Several recommendations are made in the report that relate to [i] the research needed, [ii] concerns about study measurement and design, [iii] practical consideration for organizations, and [iv] issues to enhance research excellence.

Résumé

Ce rapport fait le point sur l’état des connaissances dans le domaine des programmes et des stratégies d’intervention organisationnelle touchant la santé psychologique (stress) en milieu de travail. Les trois objectifs spécifiques de ce rapport sont les suivants :

  1. Présenter un cadre de référence rassemblant et décrivant, dans une typologie signifiante, les méthodes d’intervention organisationnelle
  2. Examiner la documentation évaluant l’efficacité et l’efficience de ces interventions organisationnelles
  3. Proposer quelques domaines d’application futurs ainsi que les champs où des recherches plus approfondies et une attention particulière seraient souhaitables pour les organisations au Québec

Méthodologie : Pour atteindre ces objectifs, nous avons effectué une vaste recherche documentaire, utilisant neuf moteurs de recherche (p. ex. : PsychInfo, Medline) et de nombreux termes-clés. Nous avons aussi communiqué avec des chercheurs et examiné des rapports marquants provenant d’organismes pertinents (p. ex. : l’Organisation mondiale de la santé [OMS] et l’Institut américain pour la santé et l’hygiène professionnelles [NIOSH]). Le but de cette démarche était de recenser tout article, communication ou rapport publié depuis 1980 en lien avec l’étude des interventions ciblant le stress ou la santé psychologique en milieu de travail. Nous recherchions aussi toute évaluation de telles études, ou encore toute recherche théorique ou conceptuelle sur la question. Notre recherche a révélé peu d’études rigoureuses traitant du sujet sous l’angle de l’intervention. Ce résultat est similaire à celui que d’autres groupes de recherche à travers le monde avaient obtenu lors de leur propre recherche documentaire. Néanmoins, une documentation de plus en plus abondante sur le sujet a fourni la matière première nous permettant de nous attaquer à nos objectifs.

Premier objectif : Nous avons identifié deux types de cadres de référence répertoriant les interventions : le modèle axé sur le processus et celui axé sur le contenu. Le premier s’intéresse à la stratégie des interventions, à leur processus. On y communique ce qu’il faut faire et ne pas faire, de même que des plans d’intervention, à partir de l’étape préliminaire du diagnostic des sources de stress en milieu de travail jusqu'à l’instauration des changements et l’évaluation des résultats. Nous croyons que ce modèle peut être utile aux organisations en leur permettant d’assurer un suivi des aspects critiques de leur intervention à mesure que celle-ci progresse. D’autre part, le modèle axé sur le contenu, ou modèle taxinomique, s’intéresse plus particulièrement aux éléments du poste de travail, de la personne ou de l’organisation qui doivent changer afin d’intervenir sur le problème du stress. Cette taxinomie procède par caractérisation de l’intervention, à l’instar de la populaire classification primaire, secondaire et tertiaire des interventions. Ce modèle est utile à la classification des stratégies d’intervention rencontrées dans les organisations (p. ex. : PAE, conception des tâches), mais n’est d’aucune utilité pour soutenir une organisation dans le choix de l’intervention la plus appropriée pour s’attaquer à un problème donné.

Afin de mieux guider la recherche et les interventions, nous proposons un modèle hybride : un cadre de référence fondé sur des données probantes. Les pratiques ou interventions fondées sur des données probantes (ou factuelles) sont de plus en plus populaires en médecine et en travail social. Il s’agit simplement d’une approche prescrivant des interventions en s’appuyant sur des faits vérifiables. Une telle approche impose l’établissement de preuves quant à la présence des sources de stress (stresseurs) ainsi qu’une description claire de ces sources, des symptômes qui en découlent (stress) et des conséquences de ce stress, de manière à ensuite proposer et évaluer les interventions susceptibles de traiter le problème dans sa globalité. Dans le domaine du stress, ce cadre de référence communique, pour chaque stresseur présent dans l’organisation, les données probantes associées aux interventions, y faisant référence en tant que source de stress. Un tel cadre constitue une amélioration par rapport au modèle axé sur le contenu puisque ce dernier ne fait que classifier les méthodes d’intervention, prenant peu, ou pas du tout, en considération, les sources ou les symptômes de stress sous-jacents. Par ailleurs, l’approche que nous proposons exige de prendre en considération la valeur des données probantes relevées.

Deuxième objectif : À l’instar d’autres revues de littérature, notre recherche a relevé un nombre limité d’études rigoureuses évaluant les interventions organisationnelles. Quoi qu’il en soit, il est possible de tirer des conclusions. Si nous regroupons les interventions selon des critères souples, il apparaît que celles appartenant au type « socio-technique » sont fructueuses. Les interventions de ce type mettent l’accent sur des changements objectifs apportés à l’environnement de travail, plus particulièrement à la conception des tâches. En effet, une modification de la charge ou de l’horaire de travail, par exemple, semble avoir un impact important sur le bien-être et la performance (Rick et al, 2002). Les conclusions sont mitigées quant aux interventions de type psychosocial. Il s’agit « d’approches de réduction du stress tendant à intervenir sur la perception qu’a l’employé(e) de son environnement de travail, au moyen de stratégies soutenant la participation, la communication et les rapports sociaux, tout en réduisant l’ambiguïté des rôles, en atténuant les conflits et en augmentant l’autonomie face à la tâche. » (Parkes et Sparkes, 1998; p.3). Nous sommes d’avis que la recherche est insuffisante pour formuler des opinions fermes. C’est d’autant plus vrai lorsque nous privilégions une approche fondée sur des données probantes puisque celle-ci exige que chaque source de stress soit documentée. Nous tenons à préciser que ceci n’est en aucune façon un indicateur que de telles interventions soient inefficaces, mais plutôt qu’elles devraient faire l’objet d’études plus approfondies, au vu des résultats prometteurs que notre recherche a fait ressortir.

Troisième objectif : Ce rapport contient de nombreuses recommandations portant sur [i] la recherche nécessaire, [ii] la méthodologie et la mesure des variables, [iii] la pratique au sein des organisations et [iv] la promotion de l’excellence en recherche.

Type de document

États de la question, rapports d'expertise et revues de littérature

Année de publication

2006

Langue

Anglais

ISBN

9782896310845 (version imprimée)

2896310843 (version imprimée)

9782896310852 (PDF)

2896310851 (PDF)

Mots-clés

Stress, Organisation de la prévention dans l'entreprise, Plant safety and health organisation, Psychologie et organisation du travail, Psychology of work organisation, Recherche sur le stress, Stress study, Suggestion de prévention, Safety suggestion, Classification, Recommandation, Directive, Modèle, Model, Québec

Numéro de projet IRSST

0099-4360

Numéro de publication IRSST

R-480

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