Type de document

Rapports de recherche scientifique

Année de publication

2017

Langue

Français

Résumé

Les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation de l’air (CVCA) permettent le maintien d’une bonne qualité de l’air dans différents types d’édifices. Toutefois, lorsque ces systèmes ne sont pas bien entretenus, ils peuvent devenir des sources d’émission de polluants dans l’air ambiant. Actuellement, les critères de déclenchement du nettoyage des conduits de ventilation sont souvent basés sur les dépôts de poussières. Or, une évaluation de la biomasse mycologique des poussières devrait faire partie des critères d’entretien puisque l’importance d’un dépôt de poussières n’est aucunement indicatrice de la charge microbienne qu’il contient. Afin de tenir compte de l’ensemble des effets potentiels sur la santé, une évaluation adéquate de la salubrité des conduits de ventilation nécessite que les deux critères soient considérés : la biomasse mycologique et la masse de poussières. Ce projet vise à aider les gestionnaires des édifices à émettre un jugement éclairé sur l’état de salubrité des systèmes CVCA et, par conséquent, de prévenir l’exposition des occupants aux moisissures. Il a pour objectifs de 1) comparer deux méthodes de prélèvement des poussières déposées dans les conduits des systèmes CVCA en évaluant leurs performances et leurs limites, et 2) de mettre au point, de valider et de comparer des méthodes d’évaluation de la biomasse mycologique présente dans les poussières.

Le premier volet du projet consistait à déterminer la meilleure méthode de prélèvement des poussières déposées dans les CVCA. L’une des deux méthodes de prélèvement évaluées, l’approche par essuyage, a rapidement été abandonnée en raison de problèmes liés à la capacité de collecte des poussières sur les surfaces lisses des systèmes de ventilation. L’autre méthode, par aspiration avec la cassette Environmental Monitoring Systems (EMS) ayant un embout intégré, a démontré par contre une excellente efficacité de prélèvement, soit plus de 98 % lorsque la cassette entière était traitée.

Lors du second volet, les méthodes d’analyse de la biomasse mycologique ayant démontré des performances analytiques acceptables au moment de leur validation ont été comparées dans un environnement contrôlé. Ces mêmes méthodes d’analyse de la biomasse mycologique ont aussi été comparées sur le terrain lors de ce second volet. La méthode de la q-PCR universelle s’est avérée simple, rapide et performante, avec une limite de détection très faible et des délais de traitement inférieurs à 24 heures. En raison de ses performances, de son faible coût et du temps d’analyse nécessaire, la q-PCR universelle est à ce stade-ci la méthode la plus propice à l’évaluation de la salubrité des systèmes de ventilation.

En plus de fournir une méthode d’analyse d’évaluation de la biomasse mycologique, ce projet met en évidence le fait que l’évaluation de la salubrité des conduits des systèmes de ventilation doit nécessairement être jugée à la fois en fonction de la charge mycologique et de la masse de poussière déposée.

Abstract

Heating, ventilation and air conditioning (HVAC) systems make it possible to maintain good indoor air quality in different types of buildings. Without proper maintenance, however, these systems can become sources of emission of air pollutants. Today, decisions about when air duct cleaning is required are often based on dust fall levels. However, the fungal biomass of the dust should also be considered, because the amount of dust deposited is not in any way indicative of its microbial load. To take into account all possible health effects, two criteria must be considered for proper evaluation of air duct cleanliness: dust fungal biomass and dust weight. The purpose of this project is to help building managers make informed decisions about the cleanliness of HVAC systems and thus prevent the exposure of building occupants to mould. Project objectives were twofold: 1) to compare two methods of collecting dust deposited in HVAC ductwork, evaluating their performance and limitations; and 2) to fine-tune, validate and compare methods of determining the fungal biomass of the dust.

The first part of the project consisted in determining the best method of collecting dust deposited in HVAC systems. One of the two methods assessed, involving wiping, was rapidly abandoned, because it was difficult to collect dust this way from the smooth surfaces of the ductwork. The dust collection efficiency of the other method, involving suction with an Environmental Monitoring Systems (EMS) cassette with integrated nozzle, proved to be excellent—more than 98% when the entire cassette was processed.

In the second part of the project, fungal biomass analysis methods demonstrating acceptable performances when validated were compared in a controlled environment as well as in the field. The universal qPCR assay proved simple, rapid and effective, with its very low detection limit and a processing time of less than 24 hours. Given its performance, low-cost and short analysis time, the universal qPCR is currently the most suitable method for evaluating air duct cleanliness.

In addition to providing an analytical method for assessing fungal biomass, this project also demonstrates that dust fungal load as well as dust weight must be considered in assessing air duct cleanliness.

ISBN

9782896319336

Mots-clés

Système de ventilation, Ventilation system, Chauffage, Heating, Poussière, Dust, Mycose, Évaluation de l'exposition, Exposure evaluation, Échantillonnage dans l'air, Air sampling, Technique d'échantillonnage, Sampling method, Analyse des poussières, Dust analysis, Dimension des particules, Particle size, Moisissure, Mold, Poussière respirable, Respirable dust, Entretien préventif, Preventive maintenance

Numéro de projet IRSST

0099-6420

Numéro de publication IRSST

R-965

Partager

COinS