Type de document
Rapports de recherche scientifique
Année de publication
2010
Langue
Français
Résumé
En 2000, près de 8000 travailleurs québécois ont été exposés aux fluides de coupe qui servent au refroidissement et à la lubrification du métal lors de l’usinage. La croissance bactérienne dans ces fluides est une problématique reconnue qui peut entraîner une perte des qualités intrinsèques des fluides de coupe. De plus, cette croissance dans les fluides peut produire une accumulation de toxines et d’allergènes. Lors des opérations avec des fluides de coupe, des aérosols sont produits et les contaminants se retrouvent dans l’air. Ils sont alors susceptibles d’être inhalés par les travailleurs. Des bactéries ont été retrouvées dans l’air ambiant entourant ces machines.
Les objectifs de ce projet étaient de vérifier si un nettoyage rigoureux réalisé selon un protocole recommandé par un fabricant pouvait restreindre la contamination bactérienne, si l’ajout de biocides à spectres différents en alternance pouvait réduire la population bactérienne et finalement, si l’ajout de biocide dans un fluide contaminé entraînait une augmentation des concentrations d’endotoxines dans l’air ambiant près de la machine.
Pour ce projet, quatre machines outils similaires, avec lesquelles des pièces semblables ont été usinées, ont été choisies. Chaque machine a subi un traitement différent afin de pouvoir répondre aux objectifs du projet. Une machine servait de contrôle; elle n’a subi aucun grand nettoyage et a fonctionné sans biocide. La deuxième machine a subi un grand nettoyage, mais aucun biocide n’y était ajouté. La troisième machine avait un biocide ajouté hebdomadairement en plus d’avoir subi le grand nettoyage. Et finalement, pour la dernière machine, deux biocides à spectres différents étaient ajoutés à toutes les semaines en plus d’avoir eu le grand nettoyage.
Des échantillons de fluide étaient prélevés hebdomadairement. L’analyse de la flore bactérienne totale et à Gram-négatif cultivable était effectuée pour chaque échantillon selon les méthodes de l’IRSST. À la fin du projet, des échantillonnages d’endotoxines dans l’air ont été réalisés avant et après l’ajout de biocide afin de vérifier l’effet du biocide. Les analyses ont été accomplies en suivant le protocole de l’IRSST.
Ce projet a permis d’observer que le grand nettoyage des machines ne permet pas à lui seul de réduire la concentration de bactéries contenues dans les fluides de coupe; par contre, le nombre de changements de fluide est réduit pour les machines qui ont eu un grand nettoyage comparativement à la machine contrôle. Il a aussi été démontré qu’un contrôle significatif de la flore bactérienne à l’intérieur des fluides de coupe passe inévitablement par l’utilisation de biocide. Puisqu’un nettoyage en profondeur ne suffit pas et que les biocides sont reconnus responsables de problèmes de santé chez les travailleurs, d’autres avenues de contrôle de la flore bactérienne présente dans les fluides de coupe devraient être évaluées afin de réduire l’exposition des travailleurs aux contaminants microbiens contenus dans ces fluides. De plus, bien que les concentrations d’endotoxines mesurées dans l’air soient demeurées bien faibles, une différence significative a tout de même été démontrée suite à l’ajout de biocide dans les fluides contaminés.
ISBN
9782896314775 (PDF)
9782896314768 (version imprimée)
Mots-clés
Microorganisme, Microorganism, Prévention de la contagion, Infection control, Fluide de coupe, Cutting fluid, Pollution microbienne, Microbial pollution, Transformation des métaux, Metalworking industry, Méthodologie, Methodology, Détermination de la concentration, Determination of concentration, Endotoxine, Endotoxin, Solubilité, Solubility, Québec
Numéro de projet IRSST
0099-5330
Numéro de publication IRSST
R-655
Citation recommandée
Marchand, G., Lavoie, J., Cloutier, Y., Racine, L., Lacombe, N., Bélanger, É., . . . Desroches, J. (2010). Réduction de la contamination bactérienne des fluides de coupe solubles (Rapport n° R-655). IRSST. https://pharesst.irsst.qc.ca/rapports-scientifique/392
