Type de document

Expertisesrevues

Année de publication

2018

Langue

Français

Résumé

La problématique de la qualité de l’air est un aspect important de la santé et de la sécurité au travail. Les moisissures et leurs composés sont des contaminants auxquels les travailleurs peuvent être exposés. Ces microorganismes sont responsables de nombreux problèmes de santé (maladies ou inconforts), incluant des allergies aiguës, de l’asthme, des sinusites/rhinites, des céphalées, de l’hypersensibilité environnementale, des irritations et des inflammations.

La surveillance classique de la présence fongique se base sur des méthodes d’évaluation directe de la flore mycologique ou sur l’exploitation de la méthode PCR quantitative. Ces approches requièrent néanmoins le recours à une procédure minutieuse d’échantillonnage et à l’intervention de personnel hautement expérimenté. Elles exigent aussi l’accès aux lieux contaminés pendant de longues durées, à des moyens techniques coûteux, et entraînent des délais relativement longs.

Une nouvelle approche consiste à mesurer les composés organiques volatils émis spécifiquement par les microchampignons présents dans les lieux. Toutefois, la mesure directe de ces composés organiques volatils microbiens (COVM) présente elle aussi des contraintes similaires à celles de l’approche classique. L’alternative proposée dans cette activité a pour principe de mesurer des COVM dans les matrices biologiques des personnes exposées, avant et après un quart de travail. Cette approche de biosurveillance serait complémentaire aux approches existantes.

Lors de ce bilan de connaissances, une revue de la littérature permettant de documenter le sujet et d’évaluer la pertinence de cette approche est menée. La mesure des COVM dans les matrices biologiques, les concentrations dans l’air intérieur des COVM et leur spécificité sont discutées. De plus, 548 COVM, provenant des émissions de nombreuses espèces de moisissures, ont été colligés. Un examen minutieux de plusieurs paramètres (c.-à-d. d’intérêt pour la santé, occurrence d’émission, paramètres physicochimiques et pharmacocinétiques, etc.) a permis de réduire ce nombre à 20 COVM potentiels pour une approche de biosurveillance (baisse de 96 %). Enfin, des recommandations concernant la mise en place pratique de la présente approche sont formulées et des perspectives sont tracées.

Abstract

Air quality is a key aspect of occupational health and safety. Moulds and associated chemicals are some of the contaminants to which workers can be exposed. These microorganisms are responsible for numerous health problems (disease or discomfort), including acute allergies, asthma, sinusitis/rhinitis, headaches, environmental hypersensitivity, irritations and inflammation.

Monitoring for fungi is traditionally done using direct evaluation methods or quantitative PCR (polymerase chain reaction). These approaches, however, require a complex sampling procedure that must be carried out by highly experienced personnel, as well as access to the contaminated premises for extensive periods of time and costly technical resources. It also takes a relatively long time to get results.

A new approach involves measuring volatile organic compounds emitted specifically by microfungi in the workplace. However, direct measurement of these microbial volatile organic compounds (MVOC) raises issues similar to those of the traditional approach. The suggested alternative this paper describes is an approach based on measuring MVOCs in the biological matrices of exposed workers, before and after a work shift. This biomonitoring would be complementary to existing approaches.

The study included a literature review to document current knowledge and evaluate the utility of this approach. Measurement of MVOCs in biological matrices and of MVOC levels in indoor air and their specificity are discussed. In addition, 548 MVOCs emitted by numerous species of mould were collected. Based on a close examination of several parameters (health-related parameters, emission frequency, physicochemical and pharmacokinetic parameters, etc.), this number was reduced by 96% to 20 MVOCs that were selected for a biomonitoring approach. Lastly, recommendations are given for implementation of this approach in practice, and suggestions for further study are made.

ISBN

9782897970321

Mots-clés

Évaluation de l'exposition, Exposure evaluation, Composés organiques volatils, Volatile organic compounds, Air intérieur, Indoor air, Technique d'échantillonnage, Sampling method, Test d'exposition, Exposure test, Contaminant biologique, Biological contaminant, Aérosol, Aerosol, Moisissure, Mold

Numéro de projet IRSST

2017-0005

Numéro de publication IRSST

R-1037

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