Type de document

Rapports de recherche scientifique

Année de publication

1994

Langue

Français

Résumé

En 1982, une étude effectuée par le CRIQ (Centre de recherche industrielle du Québec) estimait à 27 000, le nombre de travailleurs québécois sujets à utiliser une foreuse à béquille dans le cadre de leur travail (statistiques provenant de l'Association des mines et métaux du Québec). Dans une analyse récente, le "Mines Accident Prevention Association of Ontario" considérait le phénomène de Raynaud et la surdité professionnelle comme les deux maladies comportant le plus grand nombre de demandes d'indemnisation dans le secteur minier. Entre 1980 et 1988, plus de 2 000 demandes d'indemnisation ont été enregistrées dans les mines de l'Ontario en ce qui a trait au phénomène de Raynaud (blanchissement des doigts). Le rapport médical de l'état de santé des travailleurs de Chapais démontre bien l'importance du sujet compte tenu dп pourcentage important de travailleurs présentant des symptômes du phénomène de Raynaud.

Depuis quelques années, I'IRSST a étudié les moyens de réduire les vibrations engendrées par les foreuses à béquille. Dans le cadre de ses activités, l'IRSST a effectué une étude comparative à la Division Opémiska de Minnova[1].

[1] Boileau, P.-É., Les vibrations engendrées par les foreuses à béquille à la Division Opémiska de Minnova. Rapport "Étude et bilan de connaissances", IRSST, 1990, 43 р.

Les résultats obtenus dans cette étude ont permis de démontrer que :

  1. les niveaux de vibrations transmises aux mains des opérateurs de foreuses pneumatiques pouvaient être inférieurs pour un modèle de foreuse comparativement à ceux d'un autre;
  2. la façon de manipuler les foreuses affecte, de façon non négligeable, les niveaux de vibration transmis à l'opérateur;
  3. une poignée antivibration proprement adaptée permet une réduction considérable des niveaux de vibration transmis;
  4. la méthode de mesure des vibrations faisant usage d'un bracelet au niveau du poignet permet une comparaison entre différents types de foreuses, éliminant plusieurs problèmes d'ordre technique rencontrés avec la mesure de vibrations effectuée sur la poignée.

Parmi les recommandations concernant la suite à donner à ces travaux, on proposait la validation expérimentale de la technique de mesure des vibrations au niveau du poignet puisque l'ensemble des résultats repose sur cette technique qui, bien que possédant un potentiel intéressant, a été peu appliquée, et pour laquelle peu de données existent. Cet aspect fait d'ailleurs l'objet d'une des recommandations formulées par un groupe de travail mis sur pied par MITEC ("Mining Industry Technology Council of Canada") pour établir un plan d'action visant à réduire l'impact des vibrations mains-bras et du bruit sur la santé des opérateurs de foreuses à béquille[2].

[2] Report of the Task Force on Vibration and Noise in Mining: Hand-Guided Rock Drills. Prepared for the Mining Industry Technology Council of Canada. Mai 1989.

L'objectif de l'étude proposée consiste à valider expérimentalement la méthode de mesure des vibrations au niveau du poignet dans le but d'établir le degré d'exactitude des résultats obtenus lors des mesures à Minnova.

Mots-clés

Dosimétrie des vibrations, Vibration dosimetry, Forage, Drilling and boring-rock - earth, Mesure des vibrations, Vibration measurement, Poignet, Wrist

Numéro de projet IRSST

0091-0010

Numéro de publication IRSST

R-080

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