Type de document

Rapports de recherche scientifique

Année de publication

2008

Date de mise à jour

October 2008

Langue

Français

Résumé

Dans les milieux de travail où des substances chimiques sont utilisées, celles-ci peuvent se retrouver dans l’air. Les employés peuvent donc y être exposés par le fait de la respiration. C’est d’ailleurs pour ça que le règlement sur la santé et la sécurité du travail donne des valeurs limites d’exposition dans l’air pour près de 700 substances chimiques. Mais il est aussi possible d’être exposé par le contact des substances avec la peau. Quand on veut savoir à quel point un travailleur peut absorber des substances dans son organisme de cette manière, on doit savoir trois choses principales :

  • la grandeur de la surface de peau exposée à ces substances;
  • la durée de contact de la substance avec la peau;
  • la vitesse à laquelle la substance passe à travers la peau pour aller dans la circulation sanguine.

Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes intéressés à ce troisième aspect. Il existe diverses méthodes pour mesurer la vitesse de passage des substances chimiques à travers la peau. L’une d’elles est basée sur l’utilisation de peau obtenue d’un animal ou d’un humain (dans le cadre d’une chirurgie esthétique par exemple). On place un fragment de peau dans une cellule. On fait baigner le côté habituellement intérieur à l’organisme dans une solution qui circule constamment à l’aide d’une pompe. On applique ensuite la substance à tester sur la face de la peau qui est habituellement en contact avec l’air. Il reste ensuite à recueillir le liquide qui circule pour connaître la vitesse de passage de la substance à travers le fragment de peau.

Nous avons implanté cette technique dans notre laboratoire. Pour ça, nous avons utilisé un appareil commercial prévu à cette fin et nous avons réalisé des tests avec de la peau prélevée chez des animaux. La peau de rats a été obtenue par contact avec la Division des animaleries de l’Université de Montréal. Nous avons utilisé des animaux qui avaient servi de groupe témoin dans des études sur le campus et qui devaient de toute façon être euthanasiés. Puisque certains rapports dans la littérature scientifique suggèrent que la peau de porc a des caractéristiques proches de celles de la peau humaine, nous avons également utilisé de la peau prélevée sur les oreilles de porc après leur abattage dans un abattoir industriel.

Nos résultats montrent :

  • que nous sommes arrivés à maîtriser cette technique;
  • qu’il y a en général beaucoup de variabilité dans les mesures, phénomène aussi observé ailleurs dans la littérature scientifique;
  • qu’il y a peu de différences entre les peaux de rats et les peaux de porc;
  • que la mesure des vitesses de passage à travers la peau est relativement facile pour les substances qui sont solubles dans l’eau;
  • que la mesure des vitesses de passage à travers la peau des substances qui ne sont pas solubles dans l’eau pose des difficultés techniques;
  • qu’on peut arriver à comparer les vitesses de passage à travers la peau de substances qui ne sont pas solubles dans l’eau en utilisant comme liquide qui circule dans les cellules une solution constituée à 50% de méthanol.

ISBN

9782896313013

Mots-clés

Produit chimique, Chemical product, Absorption cutanée, Skin absorption, Modèle, Model, Acide benzoique, Bezoic acid, CAS 65850, Pyrene, CAS 129000, Benzo/a/pyrène, Benzo/a/pyrene, CAS 50328, Recherche sur l'animal, Animal experiment, Québec

Numéro de projet IRSST

0099-3000

Numéro de publication IRSST

R-579

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