Type de document

Rapports de recherche scientifique

Année de publication

1987

Langue

Français

Résumé

L'entreprise québécoise des années '80, si elle veut pouvoir faire face à l'internationalisation croissante de la concurrence industrielle, est forcée d'emboîter le pas de la modernisation des processus et procédés de production. Le secteur primaire n'échappe d'ailleurs pas à cet impératif. L'industrie forestière, pour ne citer qu'elle, connaît des transformations sensibles dans les modes de coupe employés sur les chantiers forestiers. La scie mécanique, cet outil utilisé par les travailleurs forestiers pour l'abattage et l'ébranchage des arbres, est remplacée par de la machinerie lourde moins consommatrice de main-d'œuvre et plus performante: l'abatteuse et l'ébrancheuse. Ces machines ont comme but essentiel de faciliter et d'accélérer la coupe forestière, du fait de leur rendement plus considérable et de la possibilité qu'elles offrent d'être en opération 24 heures sur 24.

Au Québec, de façon générale, la mécanisation des opérations forestières, au plan de la division du travail, signifie que les tâches exécutées conventionnellement à la scie mécanique par un abatteur, soit l'abattage et l'ébranchage, sont effectuées mécaniquement par deux types d'opérateurs de machinerie lourde qui travaillent à partir de la cabine de contrôle d'une abatteuse ou d'une ébrancheuse. Dans les deux types de coupe, l'opérateur de débusqueuse est celui qui est chargé de débusquer les arbres abattus depuis le parterre de coupe jusqu'en bordure des chemins de camionnage.

Dans le secteur de la forêt comme à l'échelle de l'industrie québécoise, les diverses conséquences des innovations technologiques industrielles sur le volume et le contenu de l'emploi de même que sur les caractéristiques et la mobilité de la main-d'œuvre sont un sujet d'actualité qui n'a pas, encore aujourd'hui, rallié toutes les opinions. Bien que plusieurs études soient entreprises afin d'élucider certaines de ces questions, rares sont cependant les travaux qui se penchent sur l'impact des changements technologiques sur la santé et la sécurité du travail. De plus, parce que cette question a souvent été soulevée dans le cadre de projets de recherche réalisés antérieurement dans le secteur de la forêt, nous avons étudié les effets de la mécanisation de l'abattage et de l'ébranchage sur nos chantiers forestiers [1] sur la sécurité du travail.

[1] Cette dernière recherche a été entreprise dans le cadre d'études doctorales poursuivies au département des Relations industrielles de l'Université Laval. La thèse a été dirigée par le professeur Alain Vinet et soutenue et approuvée en février 1987. Elle s'intitule Organisation et sécurité du travail : impact quantitatif et qualitatif d'un changement technologique.

En outre, le secteur forêt et scieries est considéré comme un des secteurs prioritaires par la CSST: les accidents y sont fréquents et souvent même graves. De plus, dans le cas particulier de la forêt, où 88% des travailleurs occupent des postes directement ou indirectement reliés à la production, près de 95% des accidents indemnisés sont survenus chez ce groupe de travailleurs.

Mots-clés

Sécurité du travail, Occupational safety, Changement technologique, Technological change, Organisation du travail, Work organisation, Exploitation forestière, Logging, Recherche en matière d'accidents, Accident research, Description d'accidents, Accident description, Mécanisation, Mechanisation, Étude des postes, Job study, Variable individuelle, Individual variable, Classe d'accidents, Type of accidents, Taux de fréquence, Frequency rate, Taux de gravité, Severity rate

Numéro de projet IRSST

0084-0150

Numéro de publication IRSST

R-015

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