Type de document
Rapports de recherche scientifique
Année de publication
2013
Langue
Anglais
Résumé
En raison de la croissance exponentielle des applications industrielles des nanotechnologies et de l'augmentation associée des risques d'exposition professionnelle aux nanomatériaux, le principe de précaution a été recommandé. Afin de le mettre en œuvre et même s'ils ne doivent être considérés qu'en dernier recours dans la stratégie de maîtrise des risques, des équipements de protection individuelle contre les nanoparticules doivent être disponibles. Dans le but de combler le manque actuel en termes d'outils et de connaissances dans ce domaine, une méthode de mesure de la pénétration des nanoparticules à travers les matériaux de gants de protection dans des conditions simulant l'utilisation en milieu de travail a été développée.
Cette méthode comprend un dispositif expérimental permettant d'exposer des échantillons de gants à des nanoparticules en poudre et en solution colloïdale tout en les soumettant simultanément à des sollicitations mécaniques statiques ou dynamiques et à des conditions simulant le microclimat présent dans les gants. Ce dispositif est connecté à un système de contrôle et d'acquisition de données. Pour compléter la méthode, un protocole d'échantillonnage a été développé et une série de techniques de détection des nanoparticules a été sélectionnée.
Des tests préliminaires ont été réalisés à l'aide de cette méthode pour mesurer la résistance de quatre modèles de gants de protection d'épaisseurs différentes en nitrile, latex, néoprène et butyle au passage de nanoparticules commerciales de TiO2 en poudre et en solution colloïdale. Les résultats semblent indiquer une pénétration possible des nanoparticules dans certains types de gants, en particulier lorsque ceux-ci sont soumis à des déformations mécaniques répétées et lorsque les nanoparticules sont sous forme de solutions colloïdales. Des travaux supplémentaires devront être menés pour confirmer ces résultats et une réflexion devra avoir lieu afin de sélectionner les configurations et les valeurs des paramètres qui simulent le mieux les différentes situations pouvant être rencontrées en milieu de travail. Il est néanmoins déjà possible d'émettre une recommandation concernant la nécessité de remplacer à intervalle régulier les gants portés, en particulier pour les gants les plus minces et dans le cas d'une exposition aux nanoparticules en solution colloïdale.
Ces résultats démontrent la pertinence de la problématique et l'importance de poursuivre les recherches dans ce domaine. Les travaux futurs qui pourront être réalisés bénéficieront de la volonté de collaboration et du partage d'expertise des autres équipes qui s'intéressent aux équipements de protection contre les nanoparticules.
Abstract
With the exponential growth in industrial applications of nanotechnologies and the increased risk of occupational exposure to nanomaterials, the precautionary principle has been recommended. To apply this principle, and even though personal protective equipment against nanoparticles must be considered only as a last resort in the risk control strategy, this equipment must be available. To respond to the current lack of tools and knowledge in this area, a method was developed for measuring the penetration of nanoparticles through protective glove materials under conditions simulating workplace use.
This method consists of an experimental device for exposing glove samples to nanoparticles in powder form or in colloidal solution, while at the same time subjecting them to static or dynamic mechanical stresses and conditions simulating the microclimate in the gloves. This device is connected to a data control and acquisition system. To complete the method, a sampling protocol was developed and a series of nanoparticle detection techniques was selected.
Preliminary tests were performed using this method to measure the resistance of four models of protective gloves of different thicknesses made of nitrile, latex, neoprene and butyl to the passage of commercial TiO2 nanoparticles in powder form or colloidal solution. The results seem to indicate possible penetration of the nanoparticles in some types of gloves, particularly when subjected to repeated mechanical deformation and when the nanoparticles are in the form of colloidal solutions. Additional work is necessary to confirm these results, and consideration should be given to the selection of the configurations and values of the parameters that best simulate the different possible workplace situations. Nevertheless, a recommendation can already be issued regarding the need for regular replacement of gloves that have been worn, particularly with the thinnest gloves and when there has been exposure to nanoparticles in colloidal solution.
These results show the relevance of the issue and the importance of pursuing research in this field. Any future work will benefit from the desire for the collaboration and sharing of expertise of other teams interested in protective equipment against nanoparticles.
ISBN
9782896316809
Mots-clés
Nanoparticule, Nanoparticle, Gant de protection, Protective glove, Résistance des matériaux, Strength of materials, Caoutchouc nitrile, Nitrile rubber, Latex, Néoprène, Neoprene, Caoutchouc butyle, Butyl rubber, CAS 9006499, Dioxyde de titane, Titanium dioxide, CAS 13463677, Québec, Nanopoudre, Nanopowder
Numéro de projet IRSST
0099-7910
Numéro de publication IRSST
R-785
Citation recommandée
Dolez, P. I., Vinches, L., Perron, G., Vu-Khanh, T., Plamondon, P., L'Espérance, G., . . . Truchon, G. (2013). Development of a method of measuring nanoparticles penetration through protective glove materials under conditions simulating workplace use (Rapport n° R-785). IRSST.