Type de document

Rapports de recherche scientifique

Année de publication

2006

Langue

Français

Résumé

L’une des recommandations de la Consultation publique sur le développement durable de la production porcine au Québec tenue en 2002-2003 était de développer des nouveaux types de gestion du lisier porcin. Ce défi comprend une réduction importante des différentes émissions de gaz et d’odeurs ainsi que la gestion agroenvironnementale du phosphore et de l’azote. La revue de littérature indique clairement que la séparation sous les animaux ainsi que le retrait rapide des déjections des bâtiments d’élevage est une solution performante permettant de relever ce défi. En plus d’atteindre une efficacité de séparation du phosphore de 80 %, le retrait et la séparation rapide des deux phases permettraient de réduire les émissions d’ammoniac, de gaz, de bioaérosols et d’odeurs, ce qui améliorerait de façon notable la qualité de l’air dans les porcheries. Afin de vérifier ce dernier aspect, l’Institut de recherche en agroenvironnement (IRDA) a demandé la collaboration de l’IRSST dont les travaux antérieurs sur la qualité de l’air dans les porcheries ont démontré des risques d’exposition à des contaminants chimiques et à des bioaérosols.

Les objectifs de cette activité sont d’évaluer une solution agroenvironnementale au surplus des lisiers et aux émissions de gaz, d’odeurs et de bioaérosols provenant des élevages porcins. Plus spécifiquement, l’objectif principal vise à évaluer et à adapter une approche de gestion des déjections sous les animaux facilitant la manutention, le traitement et la valorisation des phases solides et liquides de façon distincte tout en diminuant les émissions et améliorant ainsi la qualité de l’air.

Il s’agit d’un projet mené dans des conditions contrôlées. Les installations font partie du RRAPP (réseau de recherche appliquée en production porcine) de Deschambault, Québec. Elles consistent en douze chambres identiques contenant des animaux dont le poids variera de 0 à 80 Kg. Six types de configuration du système de séparation ont été testés. La détermination de la qualité de l’air, a été en partie sous la responsabilité de l’IRSST. Elle a consisté à prendre, une fois par 2 semaines, pour les 16 semaines d’expérimentation, des mesures de bioaérosols viables (bactéries et moisissures totales et endotoxines) et de H2S. Les prélèvements ont été faits le matin lorsque les animaux étaient nourris dans le but de représenter les pires conditions. La mesure des débits de ventilation, de l’efficacité de séparation, des performances zootechniques et des autres gaz tels le NH3, le CO2, le CH4, et le N2O et des odeurs a été faite par l’IRDA et ses partenaires. Les émissions ont été calculées.

Les traitements expérimentaux n’ont pas affecté les performances zootechniques des porcs en engraissement-finition. La séparation des fèces et de l’urine sous les lattes permet de concentrer au moins 80% du phosphore dans la partie solide. Cette séparation n’a aucune influence sur les émissions de CH4, de CO2, de N2O, de H2S et des bioaérosols en comparaison avec le témoin. Elle permet une réduction significative de 49% des émissions de NH3 avec le témoin. Toutefois, sans système de séparation, retirer le lisier à tous les 2 à 3 jours réduit de façon significative les émissions de NH3 d’environ 50% comparativement au témoin. Elle ne permet pas une diminution des émissions d’odeurs et n’a que peu d’impact sur le caractère hédonique, c’est-à-dire le degré d’acceptabilité d’une odeur.

Mots-clés

Porc, Swine, Purin, Liquid manure, Excrément, Excrement, Air intérieur, Indoor air, Pollution intérieure, Indoor pollution, Échantillonnage et analyse, Sampling and analysis, Élimination des odeurs, Odour control, Ventilation, Gaz toxique, Toxic gas, Produit chimique, Chemical product, Contaminant biologique, Biological contaminant, Azote, Nitrogen, CAS 7727379, Ammoniac, Ammonia, CAS 7664417, Moisissure, Mold, Québec

Numéro de projet IRSST

0099-4120

Numéro de publication IRSST

R-460

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