Type de document

Rapports de recherche scientifique

Année de publication

2003

Langue

Français

Résumé

Le règlement sur la qualité du milieu de travail contient des normes pour quarante-quatre amines différentes. Les risques à la santé de l’exposition à ces substances sont très diversifiés allant de l’irritation cutanée au cancer alors que plusieurs sont allergènes cutanés ou respiratoires et que d’autres peuvent causer divers problèmes, dont plusieurs d’ordre pulmonaires. La présente activité a permis d’identifier les activités industrielles mettant en oeuvre l’une ou l’autre de ces amines de même que de répertorier celles qui sont les plus susceptibles d’être rencontrées dans les entreprises québécoises. Globalement, l’industrie chimique, l’industrie des peintures et adhésifs et l’industrie des polymères et du caoutchouc sont les principaux utilisateurs avec près de 60% des applications. Ces substances sont également utilisées dans les secteurs des aliments, de l’agriculture, du traitement des eaux, du papier, dans l’industrie pétrolière, le textile, la construction, la biotechnologie et le domaine des cosmétiques. Les amines les plus susceptibles d’être rencontrées sont l’amino-2 éthanol, la diéthanolamine, le diéthylène triamine et la morpholine, chacune étant présente dans au-delà de 100 mélanges industriels vendus au Québec.

Les études en laboratoire ont permis, dans une phase d’évaluation préliminaire, le développement d’une nouvelle méthode de prélèvement et d’analyse permettant la détermination simultanée en phase vapeur de trois amines de classes différentes, la diéthanolamine (une alcool amine), l’aniline (une amine primaire aromatique) et la diméthylamine (une amine secondaire aliphatique) alors que les méthodes disponibles requéraient trois prélèvements et analyses différents. Ces trois amines ont été choisies dans le but d’appliquer éventuellement cette méthode aux 44 amines réglementées au Québec. Les amines sont échantillonnées sur un système à doubles filtres en fibres de verre de 37 mm disposés en série dans une cassette. Les filtres sont imprégnés d’un réactif, le chlorure de 5-diméthylaminonaphtalène-1-sulphonyle (DANS) pour dériver les amines. L’utilisation d’un co-solvant sur les filtres accroît l’efficacité de capture des amines. Les dérivés sont désorbés dans l'acétonitrile puis analysés par chromatographie liquide à haute performance (CLHP) couplée à la détection par fluorescence. La méthode mise au point pour trois amines de classes chimiques différentes a été comparée en laboratoire à la méthode NIOSH 2002 (National Institute of Occupational Safety and Health) validée pour l’aniline. La récupération des amines par le système de prélèvement est de l’ordre de 100%. Les limites de détection de la méthode développée sont de 100 à 1000 fois plus basses que les normes québécoises actuelles en hygiène industrielle.

Cette activité préliminaire a permis d’identifier les grandes catégories d’utilisation des amines et de démontrer la faisabilité de développer une méthode analytique qui pourrait permettre d’évaluer différentes amines en milieu de travail. Dans une phase subséquente, la méthode développée sera implantée de façon rigoureuse en laboratoire et évaluée sur d’autres amines de même qu’elle sera validée en milieu de travail afin de s’assurer de son efficacité globale. Le développement d’une telle méthode fournira un outil contribuant à l’évaluation des risques d’exposition professionnelle aux amines dans les entreprises québécoises.

Mots-clés

États-Unis. National Institute for Occupational Safety and Health, Amines, Échantillonnage et analyse, Sampling and analysis, Amino-2 éthanol, 2-Aminoethanol, CAS 141435, Aniline, CAS 62533, Diméthylamine, Dimethylamine, CAS 124403, Réactif, Reagent, Filtre de fibre de verre, Glass fiber filter, Industrie, Industry, Risque d'atteinte à la santé, Health hazard, Québec

Numéro de projet IRSST

0097-1200

Numéro de publication IRSST

R-338

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