Type de document
Rapports de recherche scientifique
Année de publication
1992
Langue
Français
Résumé
Les statistiques de la CSST démontrent que près de 30 % des lésions impliquant un arrêt de travail ont comme siège les membres supérieurs et plus particulièrement les mains. Ces lésions sont causées principalement par la manipulation des pièces métalliques et des outils. L'utilisation des gants de protection résistant à la coupure et à la perforation peuvent diminuer le nombre et la gravité de ces lésions.
Les utilisateurs des gants de protection doivent choisir le type de gant le mieux adapté au risque auquel ils sont exposés. Ce choix serait facilité par une classification des gants selon le niveau de résistance qu'ils offrent aux agresseurs mécaniques, en l'occurrence la piqûre et la coupure.
Les gants de protection sont fabriqués à base de polymères ou d'élastomères synthétiques ou naturels. Parmi les matériaux les plus utilisés, on retrouve le nitrile, le néoprène, le polychlorure de vinyle, le latex et le butyle. Ces matériaux peuvent être utilisés purs on combinés avec des additifs, des plastifiants et des charges minérales. De plus, les gants de protection peuvent être munis d'une doublure intérieure en tissu. D'autres matériaux tels que des fibres de Kevlar®, du polyéthylène orienté (Spectra®) et d'autres matériaux de haute technologie sont aussi utilisés dans la fabrication des gants. Ces fibres sont utilisées sous la forme de tricot, ce qui fait que malgré leurs excellentes propriétés mécaniques, les gants n'offrent pas de résistance à la piqûre et ils ne sont utilisés que pour se protéger de la coupure.
Présentement, il n'existe pas de méthode spécifique permettant d'évaluer la résistance des gants de protection contre ces types d'agresseurs. Pour cette raison, nous avons entrepris depuis quelques années, une étude afin de développer une méthode pour évaluer la résistance à la perforation et une autre méthode pour évaluer la résistance à la coupure.
Dans le cas de la coupure, un prototype de banc d'essai a été développé. Cette étude se poursuit actuellement avec la validation du banc d'essai et avec la comparaison avec d'autres bancs d'essai en développement en France et aux États-Unis. Dans le cas de la perforation, nous avons réussi à développer une méthode qui est décrite dans ce rapport.
Le but de cette étude était de mettre au point un banc d'essais et d'établir les conditions dans lesquelles un essai de perforation devrait être réalisé. C'est ainsi que nous avons caractérisé systématiquement les différentes variables ayant une influence dans un essai de perforation (e.g. géométrie des pointes, diamètre des pointes, vitesse de déplacement des pointes). Comme résultat de l'étude, un montage expérimental a été construit et mis en essai. La fiabilité du banc d'essais a été établie et les conditions de réalisation des essais de perforation ont été proposées.
À l'aide de cette méthode d'essai, nous avons évalué la résistance des gants de protection commercialement disponibles et nous avons proposé une classification en fonction du niveau de résistance à la perforation.
Mots-clés
Gant de protection, Protective glove, Essai à la perforation, Perforation testing, Résistance à la perforation, Penetration resistance, Méthodologie, Methodology
Numéro de projet IRSST
0087-0330
Numéro de publication IRSST
R-059
Citation recommandée
Lara, J., Nélisse, N., Côté, S. et Nélisse, H. (1992). Développement d'une méthode d'évaluation de la résistance à la perforation des gants de protection (Rapport n° R-059). IRSST. https://pharesst.irsst.qc.ca/rapports-scientifique/907
