Type de document

Rapports de recherche scientifique

Année de publication

1992

Langue

Français

Résumé

Cette étude porte sur la méthode de collecte selon laquelle un seul répondant fournit des informations sur la santé des personnes avec lesquelles il forme ménage. Elle montre l'existence d'une morbidité plus importante pour les personnes interviewées directement, qui se révèlent systématiquement plus malades que les personnes au nom de qui elles répondent, indépendamment de leur sexe, de leur statut d'activité ou de leur catégorie professionnelle.

Compte tenu de la très forte participation des femmes aux interviews dans les enquêtes auprès des ménages, la surmorbidité des femmes, observée dans plusieurs enquêtes de santé, pourrait s'expliquer partiellement par cet effet.

Les différences de morbidité enregistrées entre les catégories professionnelles pourraient résulter de l'effet sélectif de la santé sur l'exercice de certains métiers, ainsi que des modèles de perception et de représentation de la santé, très variables selon le milieu social. Ces représentations déterminent en partie la façon dont la morbidité est ressentie, puis exprimée dans une enquête par interview.

Ces effets ont vraisemblablement entraîné une sous-estimation de la morbidité des travailleurs en général, notamment ceux de sexe masculin.

Cette étude ne met pas en cause l'utilité des enquêtes de santé, mais veut plutôt attirer l'attention sur les effets de l'usage des modes de collecte et des concepts auxquels elles font implicitement appel, et mettre en garde les utilisateurs contre des interprétations peu nuancées.

Mots-clés

Santé communautaire, Community health, Enquête par questionnaire, Questionnaire survey, Enquête par entrevue, Interview survey, Analyse des données, Data analysis, Québec, Type de travail, Type of work, Différence liée au sexe, Sex difference, Attitude mentale, Mental attitude

Numéro de projet IRSST

0095-8010

Numéro de publication IRSST

R-057

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