Type de document

Portraits statistiques

Année de publication

1988

Langue

Français

Résumé

Au moins 10 370 des accidents (déclarés et indemnisés) survenus au travail en 1981 ont laissé une séquelle physique permanente - soit un accident sur 18. Cela correspond à 5,6% des 186 700 lésions indemnisées par la CSST pour cette année-là.

Bien que ces accidents soient de faible incidence (4 accidents par 1 000 travailleurs), ils constituent un noyau critique par l'ampleur de leurs conséquences: la durée moyenne d'arrêt de travail est de près de 9 mois, soit 11 fois plus longue que celle des accidents moins graves (i.e. sans incapacité permanente) et le coût moyen de l'indemnisation en est 23 fois supérieur (25 800$ et 1 100$ respectivement). La moyenne des pourcentages de déficit anatomo-physiologique attribués pour les accidents avec incapacité permanente est de 4,5% en 1981, et la moitié des accidentés présentent un taux supérieur ou inférieur à 2%.

De façon générale, plus un travailleur est âgé, moins il se blesse, mais la probabilité que sa blessure laisse une séquelle permanente augmente: 11% des lésions survenant chez les travailleurs âgés de 55 à 64 ans laissent une séquelle, alors que chez les jeunes de 15 à 24 ans la fraction est de 3%.

Les travailleurs âgés de 35 ans et plus constituent un groupe critique. On y enregistre les plus longues durées moyennes d'indemnisation par incapacité permanente, ainsi que les coûts moyens d'indemnisation par lésion avec incapаcité permanente les plus élevés.

Parmı les secteurs d'activité à risque élevé, la probabilité d'avoir un accident qui laisse une séquelle permanente est plus marquée dans l'agriculture, la construction, les mines, la forêt et les scieries et le transport: les probabilités sont ici de plus de 30% supérieures à la moyenne québécoise. À l'opposé, parmi les secteurs à plus faible risque d'accident (toutes professions réunies), L'administration provinciale et l'enseignement enregistrent des proportions d'incapacités permanentes supérieures à la moyenne.

Chez les travailleurs non manuels, la proportion des lésions qui laissent une incapacıté permanente est comparable à celle observée chez les manuels. Ce qui distingue les deux groupes est l'intensité du risque de subir une lésion et non pas la probabilité que la lésion laisse une incapacité permanente. À l'échelle des professions manuelles, on trouve une fraction supérieure d'accidents avec incapacité permanente chez les bûcherons, les charpentiers, les agriculteurs, les manœuvres de la construction et les chauffeurs de camion. Les natures de lésion les plus susceptibles d'entrainer une incapacité permanente sont les amputations bien sûr, puis les hernies, les fractures, les traumatismes internes et les dislocations ou luxations. Les problèmes articulaires ainsi que les cas de blessures multiples comptent aussi une part appréciable d'incapacités permanentes.

Les doigts, les genoux et la colonne lombaire sont les parties du corps les plus fréquemment indemnisées pour lésion avec incapacité permanente (47% des IP).

Les blessures avec incapacité permanente à l'ensemble du dos comptent parmi les plus onéreuses, avec des durées moyennes d'indemnisation de 14 à 15 mois par lésion, des taux moyens de déficit anatomo-physiologique de 5 à 6% et des coûts de réparation se situant autour de 40 000$ par lésion. Elles représentent 18% des cas d'incapacité permanente et 31% des coûts totaux d'indemnisation pour les accidents avec IP survenus en 1981. À l'opposé, les blessures aux doigts, parmi tous les sièges de lésion avec incapacité permanente, sont celles qui occasionnent les durées et coûts d'indemnisation moyens les moins élevés.

Les heurts, les efforts excessifs, les coincements, les chutes de hauteur et les réactions de l'organisme sont à l'origine de près des trois quarts des lésions avec incapacité permanente. Parmi eux, les efforts et les réactions de l'organisme sont associés aux plus longues périodes d'indemnisation.

Les lésions avec incapacité permanente aux doigts, mains et poignets ainsi que les déchirures sont particulièrement fréquentes dans l'industrie des aliments et boissons de même que dans le secteur de la fabrication des produits en métal.

L'industrie de la première transformation des métaux et le secteur du transport et entreposage ont en commun une fréquence plus élevée que la moyenne, d'entorses, et de blessures graves au bras, aux épaules, à la colonne lombaire et à la jambe.

Les problèmes de dos sont un peu moins importants dans les secteurs primaires que ce à quoi on aurait pu s'attendre. Les lésions au dos font l'objet, toutes proportions gardées, d'un plus grand nombre d'indemnisations dans les secteurs du transport, de la construction et du commerce.

Mots-clés

Aspect statistique des accidents du travail, Statistical aspect of occupational accidents, Différence liée à l'âge, Age difference, Classe d'accidents, Type of accidents, Siège de la lésion, Location of injury, Degré d'incapacité, Degree of disability, Québec

Numéro de projet IRSST

0087-0260

Numéro de publication IRSST

B-009

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